Philippe Belmont est chimiste et professeur à la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de l’Université Paris Cité. Il a choisi la chimie car elle permet de comprendre les mécanismes du vivant et ainsi les aspects moléculaires essentiels à la conception des principes actifs des médicaments. Il s’intéresse particulièrement à la chimie des hétérocycles, des structures qui peuvent avoir toutes sortes d’applications : comme anti-viraux ou anti-cancéreux, antibiotiques, anti-paludiques ou même pesticides.
Étienne Ghys est Mathématicien et directeur de recherche émérite au CNRS. Il a contribué à la création et au développement du laboratoire de mathématiques de l’ENS de Lyon. Ses travaux scientifiques portent sur la géométrie, la topologie et les systèmes dynamiques. On lui doit par exemple des résultats permettant de mieux comprendre la topologie du fameux papillon de Lorenz, paradigme de la théorie du chaos. Depuis quelques années il s’est investi dans plusieurs actions de diffusion des connaissances en mathématiques dont la réalisation de films et la création d’une revue en ligne destinée au grand public. Cela lui a valu le prix Clay pour la diffusion des mathématiques. Il porte un intérêt tout particulier aux questions concernant leur enseignement.
Michel Goldman est médecin et chercheur en immunologie, président fondateur de l'Institut I3h pour l'innovation interdisciplinaire en santé à l'Université libre de Bruxelles (ULB). Il est professeur émérite à l'ULB et membre de l'Académie Royale de Médecine de Belgique. Michel Goldman a été le premier directeur exécutif de l'Initiative européenne pour les médicaments innovants (IMI) et est le rédacteur en chef du journal «Frontiers in Medicine». Il siège aux conseils d'administration de l’ « European Tuberculosis Vaccine Initiative » et de « Friends of the Global Fund Europe ».
Catherine Jessus est directrice de recherche au CNRS. Elle a dirigé l'Institut des Sciences Biologiques (INSB) du CNRS, en charge de l’orientation et du pilotage de l'ensemble des activités de recherche en biologie au CNRS. Elle dirige aujourd’hui l'équipe "Biologie de l'ovocyte" à l'Institut de Biologie Paris-Seine (Sorbonne Université). Elle étudie les mécanismes qui sous-tendent les divisions méiotiques, étape finale de l'ovogenèse produisant un gamète fécondable. Outre l'importance de ce processus pour la reproduction sexuelle et le développement embryonnaire, ses travaux ont enrichi les connaissances sur la division cellulaire, les effets non génétiques des hormones stéroïdes et la plasticité des réponses cellulaires.
Puri Lopez est directrice de recherches au CNRS et co-fondatrice de l'équipe DEEM (Diversité, Ecologie et Evolution Microbiennes) à l'Unité d'Ecologie, Systématique et Evolution, Université Paris-Saclay. Très intéressée par les grandes questions en biologie évolutive, de l'origine de la vie aux grandes diversifications du vivant, sa recherche se focalise surtout sur le monde microbien qui regroupe la plus grande diversité du vivant. Cette recherche est très interdisciplinaire et a des implications en géobiologie et en exobiologie.
Marc MÉZARD est physicien, spécialiste de physique statistique. Son activité de recherche porte sur les systèmes désordonnés, en physique et dans d’autres champs scientifiques (théorie de l’information, biologie, informatique, économie et finance…). Il a été pendant 10 ans directeur de l’Ecole normale supérieure de Paris (ENS-PSL), et il est actuellement professeur à l’Université Bocconi de Milan.
Michel MORANGE est professeur émérite de biologie à l’École Normale Supérieure et à Sorbonne-Université. Il a mené un triple parcours de chercheur en biologie moléculaire du développement, d’historien et de philosophe de la biologie en s’intéressant à l’histoire et à l’épistémologie des sciences du vivant, de Pasteur à la biologie moléculaire. À ce titre, il a dirigé le Centre Cavaillès d’Histoire et de Philosophie des sciences.
Francine N'Toumi est une scientifique spécialiste internationale des maladies infectieuses, dont le paludisme. Elle a créé en 2008 la Fondation Congolaise pour la Recherche Médicale et est vice-présidente de l'Académie Africaine des Sciences pour l’Afrique Centrale depuis 2020. Première femme africaine responsable du secrétariat de l’Initiative Multilatérale sur le paludisme, elle est très engagée dans le renforcement des capacités de recherche en santé sur le continent africain. Convaincue que l’éducation peut faire bouger les choses, elle n’a de cesse de transmettre, jusque dans les endroits les plus reculés, et de donner sa chance à la jeune génération, particulièrement aux filles trop souvent écartées des études scientifiques.
Michel Raymond est directeur de recherche au CNRS à l'Institut des Sciences de l'Evolution de Montpellier. Après avoir étudié l'évolution de la résistance aux insecticides chez les moustiques, il a initié et développé la biologie évolutive humaine en France. Ses recherches actuelles portent sur l'adaptation des humains, avec en particulier l’étude de paradoxes darwiniens comme l'évolution de la ménopause, l'évolution de l'homosexualité et la construction des liens entre alimentation et santé. Soucieux de transmettre des connaissances à un large public, il a publié plusieurs livres aussi bien pour les adultes que pour les enfants.
Raphaël Rodriguez est chimiste et directeur de recherche au CNRS. Il travaille à l'Institut Curie à Paris où son équipe étudie la biologie cellulaire à l'échelle atomique, en utilisant une approche qui combine la synthèse chimique et les méthodes de biologie moléculaire. L'équipe a mis au point de nouvelles drogues permettant de manipuler la réactivité chimique de métaux dans la cellule, ce qui permet de moduler les mécanismes biologiques qui en découlent. Son laboratoire exploite les principes universels de la physique pour une médecine du futur.
Angela SIRIGU est directrice de recherche au CNRS. Elle dirige l’équipe « Disorders of the Brain » à l’Institut des Sciences Cognitives de Lyon. Elle étudie les mécanismes qui sous-tendent la perception, l’action et les interactions sociales chez des personnes saines et des personnes atteintes de troubles neurologiques. Son équipe utilise des techniques perfectionnées comme la microscopie à nappe de lumière, l’imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf), l’électroencéphalogramme ou encore la stimulation magnétique transcrânienne pour une compréhension plus approfondie du cerveau et dans le but de développer de nouveaux traitements des troubles neurologiques et sociaux.